Après un léger affaissement de terrain constaté sur une ancienne carrière située sur la parcelle du Cabestan, derrière Saint-Paul-de-Mausole, la ville de Saint-Rémy-de-Provence et l’association des Amis de Saint-Paul ont immédiatement réagi pour la sécurité des promeneurs.

L’extraction de la pierre fait partie intégrante de l’histoire et du patrimoine saint-rémois. Si la première guerre mondiale a mis un coup de frein à cette activité économique emblématique de notre ville, la dernière extraction a officiellement eu lieu au tout début des années 1990, lorsque les services de l’État ont exigé que la pierre de Saint-Rémy soit utilisée pour reconstituer une partie du petit temple géminé de Glanum. Mais depuis des décennies, ces carrières font aussi l’objet de toutes les attentions car elles posent de réels problèmes de sécurité.

La dernière alerte est très récente : elle date seulement du mois de novembre, lorsque les membres de l’association Les Amis de Saint-Paul ont constaté un léger affaissement de terrain sur la parcelle dite du Cabestan. Ce secteur apparait effectivement comme une zone de fragilité notamment dans l’étude commanditée par la ville et réalisée par le Centre d’expertise et d’étude sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) en 2017. Cet institut placé sous tutelle ministérielle, dont l’un des champs d’action est la prévention des risques, avait alors réalisé les relevés topographiques de la zone, effectué un diagnostic stabilité et déterminé des zones à inspecter soit tous les 5 ans, soit tous les 10 ans.

Réaction rapide des intervenants
Alertés par un courrier de l’association Les Amis de Saint-Paul en date du 27 novembre, les services de la ville de Saint-Rémy ont immédiatement réagi. La première action a consisté à réaliser et placer, en concertation avec l’association, des panneaux à destination du public pour les informer du danger potentiel. Les Amis de Saint-Paul ont également anticipé le risque en faisant installer il y a quelques mois un grillage limitant l’accès de la parcelle sur sa partie sud et plus récement en sécurisant l’accès à l’endroit de l’effondrement. La ville a également saisi immédiatement les services préfectoraux et la Direction des territoires et de la mer (DDTM) a visité le site pour déterminer les suites à donner. Résultat : la prochaine étude du Cerema, qui devait avoir lieu en 2022, est avancée et se déroulera ces prochaines semaines.

L’une des difficultés de ce dossier est la multiplicité des propriétaires puisque certaines parcelles appartiennent à l’association Les Amis de Saint-Paul, d’autres à la ville, à l’État, au Conseil départemental ou à des propriétaires privés. Pour l’instant, aucun bien n’est en danger mais il convient d’assurer la protection des personnes et des nombreux visiteurs qui fréquentent ce site emblématique de Saint-Rémy situé entre Saint-Paul-de-Mausole, Glanum et les Antiques.

Cet article a été modifié pour la dernière fois le 9 mars 2020 à 10:52