La renaturation du lac de Barreau, qui vise à améliorer l’état de la zone humide, a débuté fin janvier avec le creusement d’un chenal qui a créé un premier ilot près de la rive sud. L’aménagement favorisera la croissance de la roselière, de la prairie humide et la tranquillité de la faune. Deux autres secteurs seront travaillés fin 2025 et fin 2026.

Initialement utilisé en tant qu’ouvrage de rétention d’eau, le lac de Barreau a été aménagé par la ville dans les années 1990 afin de réguler les eaux du Vigueirat et des canaux alentours. Propriété de la ville et géré par la Communauté de communes, il offre une mosaïque de différents milieux, dont des zones humides, réservoir de biodiversité où vivent plusieurs espèces patrimoniales.

Les zones humides sont caractérisées par la présence de l’eau et d’espèces animales ou végétales adaptées (libellules, amphibiens…), ordinaires ou protégées. Elles réduisent le risque inondation et jouent un rôle d’épuration. « Ces habitats sont en régression en France, marqués par la surfréquentation, le compactage des sols, la fragmentation des milieux, les espèces exotiques envahissantes », explique Arnold Martin, conseiller municipal délégué à l’environnement.

Préserver la biodiversité

Parce que préserver les zones humides est essentielle pour la survie de nos écosystèmes et pour lutter contre les effets du dérèglement climatique, la ville, en collaboration avec le Parc naturel régional des Alpilles et la Communauté de communes, a commencé des travaux qui feront passer la zone humide de 3,8 à 6,6 hectares.

« En janvier, un premier fossé a ainsi été créé sur la rive sud, doté d’un profil asymétrique qui maintient une forme de protection d’un côté et permet le déplacement des espèces de l’autre », indique Arnold Martin. Il renforce la présence de l’eau, favorise la zone humide et donne davantage de tranquillité à la faune (oiseaux, insectes…). « Mi-février, une berge a été remodelée et une fascine a été aménagée pour la stabiliser. »

D’autres interventions se dérouleront jusqu’en 2026, en petites phases pour perturber le moins possible la faune sauvage. Une végétalisation ciblée permettra par ailleurs de lutter contre les espèces envahissantes.

Les promeneurs sont invités à respecter les aménagements et à contourner les zones de travaux ou en cours de renaturation. L’accès au tour du lac par le chemin de ceinture est inchangé.

(Cet article est paru dans le Journal de Saint-Rémy-de-Provence n°85)

Cet article a été modifié pour la dernière fois le 6 mars 2025 à 15:01