logements

Action logement

Maintenir le dynamisme de Saint-Rémy nécessite notamment de permettre aux Saint-Rémois de rester vivre dans leur commune. Dans ce but, la municipalité poursuit des projets de construction de logements abordables (location et accession à la propriété), comme ceux de l’éco-hameau d’Ussol et du quartier des Cèdres.
Elle lutte également contre les logements indignes, afin que leurs propriétaires effectuent les travaux nécessaires en vue de les rendre acceptables.

Saint-Rémy-de-Provence, comme de nombreuses communes du sud de la France, bénéficie de nombreux atouts qui, s’ils lui donnent justement son caractère et sa prospérité, entraînent également des inconvénients pour certaines catégories de population.
C’est ainsi que le cadre de vie de Saint-Rémy, son patrimoine historique et environnemental, son attractivité touristique, son dynamisme économique, occasionnent une pression foncière importante qui pèse plus sur les loyers et sur le coût des terrains, une pression qui s’est accrue depuis une dizaine d’années. Les logements actuels sont chers et la construction de nouveaux logements à loyer abordable difficile.

Le logement, un aspect essentiel du dynamisme d’une commune

Cette situation a des conséquences directes sur la sociologie de la commune. Le « mal-logement », qui consiste à vivre dans un logement trop petit ou insalubre, est loin d’être la seule.
Ainsi, de nombreux jeunes Saint-Rémois ne trouvant pas de logements abordables sont contraints de quitter Saint-Rémy pour fonder une famille. Cela engendre un déséquilibre générationnel qui se traduit notamment par des fermetures de classes dans les écoles.
Pour les retraités, vivre avec un loyer en augmentation constante provoque également des difficultés, les revenus n’augmentant pas. Cela conduit à une baisse de la consommation et donc ralentit l’économie.
Les conséquences se font ressentir également pour les entreprises. Si le prix de l’immobilier augmente, ce n’est pas forcément le cas des salaires, ce qui compromet pour les actifs l’accès à la propriété ; cela peut compliquer le recrutement pour les entreprises.
Autre effet, le parc immobilier le plus cher (souvent les vastes propriétés anciennes) est acquis par des personnes à hauts revenus venant d’ailleurs, ayant souvent une carrière derrière elles. Cela a conduit progressivement à un changement de la sociologie de Saint-Rémy, une perte de diversité de la population.
Ces effets ne concernent pas une petite minorité de gens ; au contraire, des centaines de personnes sont en demande de logements accessibles.

Les logements sociaux, une réponse adaptée pour la plupart des foyers

Ces logements pouvant répondre aux besoins de la population sont essentiellement des logements sociaux : 68 % de la population saint-rémoise répond en effet à leurs critères d’attribution (70% en France). Cela représente une large gamme de foyers. Quelques exemples (chiffres 2018) :
• une personne seule avec un revenu fiscal de référence de 26 395 euros ;
• un jeune ménage sans enfant, avec un revenu fiscal de référence de 42 389 euros ;
• un parent isolé avec deux enfants, avec un revenu fiscal de référence de 51 173 euros ;
• une famille de 5 personnes, avec un revenu fiscal de référence de 60 200 euros .

Ces profils regroupent beaucoup de femmes seules, séparées avec enfants, des commerçants retraités, des personnes handicapées, des jeunes à faibles revenus, des Saint-Rémois qui ont dû quitter la commune et qui souhaitent revenir, des gens qui viennent travailler à Saint-Rémy mais qui ne trouvent pas où se loger, des gens qui vivent dans des logements insalubres, des familles qui s’agrandissent et qui ont besoin de plus d’espace, etc.

Des logements et des quartiers à taille humaine

Loin de l’image d’Épinal des grands ensembles, héritée des années 1960-1970 et toujours agitée comme épouvantail par certains groupes de pression, les logements sociaux aujourd’hui sont conçus pour être des habitats à taille humaine dans des quartiers agréables, répondant à des critères de développement durable.

Ces dernières années, la municipalité a engagé plusieurs programmes de logements sociaux pour répondre à la demande :

  • le Clos des arènes : 10 logements aménagés à partir des logements de l’ancienne gendarmerie, livrés en 2010 ;
  • le quartier des Tuileries : 41 logements situés au chemin Saint-Bonet, livrés en 2013 ;
  • le quartier des Bastides : 22 logements livrés en 2015.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, la ville développe un projet de 150 logements au quartier des Cèdres, dont 25% seront des logements sociaux ; les autres seront en accession à la propriété.
Sur ces 150 logements, 40 seront exclusivement réservés aux séniors (type résidence) pour permettre aux anciens de rester sur la commune ou de se rapprocher du centre ville.

Par ailleurs, au quartier d’Ussol, la ville projette de construire un éco-hameau de 25 maisons individuelles ; 18 en accession à la propriété et 7 en logement social.

Ne suffirait-il pas plutôt de rénover les logements vacants du centre-ville ?

Hélas, le nombre de logements vacants sur l’ensemble de la commune, chiffré à une centaine par les services fiscaux, n’est pas suffisant pour répondre aux besoins des familles saint-rémoises. De plus, la commune a très peu de marge de manœuvre pour obliger les propriétaires à faire les travaux nécessaires et à mettre leurs biens en location (à un tarif raisonnable). Cela prendrait de toute façon un temps considérable et n’aboutirait qu’à des habitations, dans un délai tardif, à un loyer encore trop élevé.