Le service des archives anciennes de la mairie a rénové un cadastre datant du 18e siècle, très abimé en raison de son ancienneté.
Cet ouvrage de 834 pages, tome 1 du cadastre « Allivon et Tartais », a été créé entre 1698 et 1730. Il était en mauvais état, très abimé par l’usure du temps, des déchirures, de la moisissure ou bien par des champignons rongeant le papier petit à petit. Il a été rénové par l’atelier SEDI à Uzès, spécialiste de la reliure ancienne, qui a recréé les fragments de pages manquantes et les a ensuite trempés dans une solution liquide fortifiante et protectrice, selon les prescriptions édictées par la Direction des Archives de France.
Qu’est-ce que c’est, le cadastre ?
Le cadastre est la première source de renseignements des chercheurs souhaitant travailler sur de la généalogie foncière. Ce volume, débuté en 1698 par les consuls de la commune, coïncide avec le nouveau dénombrement des foyers pour la répartition des impôts. Les pages se composent du nom du propriétaire, quelquefois sa catégorie sociale ou son métier. Ensuite on retrouve l’ensemble de ses biens fonciers détaillés (maison, terres, vignes, vergers. Sont également indiquées les mutations (ventes…). L’historien saint-rémois Guillaume Véran a beaucoup consulté ce document pour son mémoire sur les mas saint-rémois au 18e s.
« Cette restauration est une nouvelle occasion de mettre à l’honneur la richesse du patrimoine écrit de la ville », précise Gabriel Colombet, adjoint au maire chargé de la culture et du patrimoine. « Nous détenons trois autres tomes de ce cadastre couvrant la même période ; nous poursuivrons leur restauration car ce sont des mines d’informations pour les personnes qui travaillent sur l’histoire de Saint-Rémy. Les prochains chercheurs pourront ainsi continuer de les consulter pendant longtemps, plus facilement et sans peur de les détériorer. »
La ville répond par ailleurs aux objectifs de conservation préconisés par le Ministère de la Culture et par les archives départementales des Bouches-du-Rhône à Marseille.
Le coût de cette rénovation s’est élevée à 8 000 euros. La ville a pu compter sur la participation de la Société d’histoire et d’archéologie (SHA), qui a financé ce travail à hauteur de 1 500 euros.

De g. à dr. : Bernard Cerveau, président de la SHA, Gabriel Colombet, Jacques Ronsil, membre de la SHA en charge des dossiers de restauration
Cet article a été modifié pour la dernière fois le 18 octobre 2024 à 15:43