Une étude du Groupement de défense contre les organismes nuisibles (GDON) a révélé qu’un platane de l’avenue Charles-Mauron était atteint par le chancre coloré. En application de la réglementation très stricte dans ce domaine, la ville est dans l’obligation de procéder à son abattage ainsi qu’à celui de 4 autres sujets situés dans un rayon de 35 mètres. L’opération débutera le mardi 13 octobre 2020.
Comme le rappelait un récent article du journal La Provence, les platanes sont régulièrement atteints par un mal incurable, baptisé chancre coloré, qui les tue en quelques mois ; fragilisés, ceux-ci finissent par se fracturer et font courir un grave danger pour les personnes passant dessous.
En progression constante depuis son apparition en 1945, cette maladie se diffuse lentement à l’ensemble du territoire métropolitain. Or les alignements plantés qui ombragent nos chemins et donnent aux campagnes leur attrait, sont massivement composés de platanes. Le renouvellement progressif de ce patrimoine arboré routier est donc probable.
Dans les Alpilles, une directive paysagère règlemente la gestion des alignements plantés remarquables. Afin que le choix d’essences de même gabarit et plasticité que le platane réponde également à des critères environnementaux, la ville de Saint-Rémy-de-Provence conduit une réflexion conjointe avec l’État, le Parc naturel régional des Alpilles et un cabinet de paysagistes-concepteurs. Les espèces choisies devront résister durablement au réchauffement climatique, à la pollution et à l’ensemble des agressions liées au milieu urbain.
En attendant les résultats de cette étude, la commune surveille étroitement ses platanes. C’est ainsi qu’un nouveau foyer vient d’être confirmé avenue Charles-Mauron. Cinq sujets seront donc abattus à compter du mardi 13 octobre. De la rapidité de l’intervention et des précautions prises lors de l’opération dépend le cantonnement de la maladie. Si toutes les collectivités agissaient de la sorte, c’est-à-dire précocement, le chancre disparaîtrait.
Or, ce champignon se diffuse depuis de nombreux mois dans les platanes de la D99 (route d’Orgon). Transporté notamment par les roues des véhicules, il se répand dans l’environnement urbain jusqu’à coloniser les arbres blessés. Toute mutilation infligée à des platanes sains (égratignures lors de manœuvres de stationnement, graffitis, dispositifs d’accroche traumatisant…) représente en effet une porte d’entrée pour la maladie qui progresse alors aux quatre coins des villes. C’est donc à chacun de nous, particuliers compris, d’agir à son échelle pour préserver ce patrimoine commun.
Une charte, en cours de rédaction, détaillera les sources de dommages aux arbres et les moyens de les éviter. Ce document développera plus largement les bénéfices sanitaires, environnementaux et économiques de l’arbre urbain. Il évoquera également l’histoire privilégiée que les Saint-Rémois entretiennent avec ce patrimoine arboré peint par Van Gogh.
Pour tous renseignements, s’adresser au service environnement (04 90 92 70 14) ou à Lara Lods, conseillère municipale chargée du patrimoine paysager et de la santé environnementale.
Cet article a été modifié pour la dernière fois le 4 décembre 2020 à 15:04